Chaque tableau met en scène deux personnages assis à une table.
Ils contemplent la pièce unique d’un jeu imaginaire s’apparentant à une partie d’échecs.
Chaque personnage symbolise un des accueils réservé à la création que j’ai dépeint dans ses extrêmes : l’enthousiasme versus le doute !
Un enfant est présent de manière atemporelle à leur table. Il représente l’innocence constante qui le caractérise.
Cet enfant n’est pas uniquement un lien visuel entre les tableaux ; il permet également d’appréhender ou de rappeler ce que nous savons de la postérité de ces créations.
Parce que toutes celles que j’ai retenues évoquent l’éternelle démesure de l’homme dans son rapport à la création.
Mon travail n’est pas seulement basé sur des références historiques mais aussi sur l’histoire de l’art. À cet effet, j’ai effectué des emprunts ciblés dans différents tableaux de Maîtres ou évoqué des physionomies phares qui ponctuent cette histoire : Peter Bruegel l’Ancien, Caravage, Rodin, Brunelleschi, Honoré Daumier, Marcel Duchamp et Damien Hirst.
Dans ce polyptyque un seul tableau inverse la place des joueurs « positifs » et « négatifs ». Cette inversion de la composition est intentionnelle et me permet de faire ressortir ma confiance en l’avenir de la création. Dans ce tableau en question, Picasso nous regarde : peut-être aurait-il foi en nous, en tant que potentiels futurs créateurs ?
Tout au long des tableaux, ce blanc immaculé de la nappe symbolise la page blanche devant laquelle se trouve toute la création humaine à venir….